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 Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)

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Mathias Hannick

Mathias Hannick


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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyJeu 5 Oct à 8:36

J'ai trouvé des livres. Fondation d'Isaac Azimov.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyJeu 5 Oct à 8:37

Aujord'hui j'ai eu mon premier cours de TPE. Sa a l'air dur.
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Bentham
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Bentham


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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 6 Oct à 3:36

Pas mal, ma classe est la plus merdique que j'ai jamais eu, mais ça va aller, parce que aux récré et le midi je suis avec Tom, Fabien, Pierre (celui qui jouait aux cartes au collège) et Jésus quand il est réveillé.
le reste du temps, je m'emmerde en cours tout seul.
Mon livre, j'ai avancé jusqu'à finir le V de la première partie et j'ai commencé hier le VI à 4 H du matin (j'écris la nuit de 2H à H, généralement, ou le lundi et vendredi après-midi, autrement je dors en cours).
J'espère que tu vas bien. Jésus et Fabien ont des DM trop simple par rapport aux miens, mais j'espère survivre.

A la Toussaint, tu vas à Rennes ? Si oui, dis-moi les dates; on viendra avec Fabien. (jésus est branché sur son Ordinateur, World of Warcraft).

A plus !
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Bentham
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Bentham


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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 6 Oct à 3:38

Je vais écrire une ou deux nouvelles lorsque j'aurais fini la première partie de mon roman, vers fin octobre j'espère, je te l'enverrais en message. C'est cool que tu aies trouvé des livres de S-F où tu es, en ce moment je lis et relis Lovecraft, je n'ai toujours pas acheté le tome II et III de cette collection Bouquin.
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Mathias Hannick

Mathias Hannick


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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 6 Oct à 9:18

Je ne sais pas les dates mais je sais que j'y vais pour un rendez vius chez le médecin.
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Bentham
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 9 Oct à 2:30

A cool !
Je t'envie tellement de t'être barré de ce lycée pourrie, véritable nid à crétins (je pense notamment à Julien). Je m'ennuie terriblement ici mais je ne suis pas loin des vertes forêts de Brocéliande...seul point positif avec la présence de Jésus et de Fabien...j'espère te revoir rapidement parce que sur ce forum, on ne communique que par message quotidien.
Pour mon histoire, j'ai fini le VI et commencé le VII, j'espère avoir fini la première partie dans deux semaines au maximum.
Je t'envoie un petit passage :

" F.A.P. Marion

L'HORREUR VENUE DE L'ETHER INSONDABLE

Le Sphinx veille toujours sur ces nécropoles géantes ; sa face peinte en rouge contemple le seul point de l'horizon où le soleil se lève. C'est le gardien des seuils interdits et des momies royales ; il écoute le chant des planètes ; il veille au bord des éternités, sur tout ce qui fut et sur tout ce qui sera ; il regarde couler au loin les Nils célestes et voguer les barques solaires.
Le livre des morts, Albert Champdor, 1963.

Après cinq années de souffrance et d'effroi, il me faut maintenant parler, ou plutôt écrire ce que j'ai vu depuis mon voyage qui m'a mené jusqu'aux ruines de la cité blasphématoire de Khem-Grish, isolée au coeur de l'infernal désert de Jordanie. Je sais que je ne pourrais jamais en parler à un autre homme sans voir dans ses yeux la pitié et le peu de foi qu'il accorderait à mes propos incohérents qui me vaudraient un allé simple vers l'asile le plus proche. C'est pourquoi je vais l'écrire et le lecteur me prendra sûrement pour un fou, mais j'atteste de la véracité des faits, de tout les faits que je vais dorénavant narrer. Ce ne furent pas des hallucinations que je vis dans le désert, j'en suis certain et l'horreur qui me poursuit n'est pas une vulgaire chimère, et bien que cela parraisse à juste raison impossible, là est l'effroyable vérité que je vais essayer de vous raconter, encore une fois je jure devant toutes les divinités, qui ont pu un jour fouler ce monde de leurs pieds ou des appendices qu'elles utilisaient pour se déplacer, que ce que je vais écrire ensuite est vrai, malgré les réticences que le lecteur aura à le croire.
J'ai bien sûr essayé de me persuader que j'étais fou et que ce que je croyais avoir vécu ne l'était pas, mais ces efforts furent vain et ma souffrance n'en est que plus forte. Sans doute, aurais-je dû mettre fin à mes jours pour éviter l'atroce fin qui sera mienne, mais je n'en ai pas le courage et mon âme en sera damnée, j'espère néanmoins que ma mort sera rapide et que l'horreur qui me poursuit encore n'aura pas la joie perverse de me voir rendre l'âme dans une torture sans nom.
Voici donc le triste récit de ce qui m'est arrivé depuis que j'eus quitté l'Angleterre pour rejoindre les lieux qui m'avaient vu naître.

PREMIERE PARTIE
LE SINISTRE MANOIR AU SOMMET DE LA COLLINE

I

Au nord du lac Léman, le plateau est morne et les gens sont maussades tout comme la saison qui venait de débuter sur le Vaud et ses trois mille deux cent dix-neuf kilomètres carré de plaines recouvertes de maints champs où reposaient des feuilles multicolores en putréfaction. Il est dans ce canton suisse de petites criques mystérieuses qui obscurissent les eaux troubles du lac et où de minces ruisselets filtrent sans jamais voir le soleil majestueux. D'antiques rivières coulent vers des contrées occidentales et les gens y tirent l'eau pour leurs lessives alors que les profonds puits d'où aucune lumière ne s'échappe alimentent les chaumières en eau potable, et au fond de ces puits, des secrets ne seront jamais percés mais ils sont là depuis des temps immémoriaux alors que les nappes phréatiques n'avaient pas encore été souillées par les déjections animales et que l'ancêtre de l'homme n'était pas encore.
Et sur les rives du lac, il y a Lausanne, chef lieu de canton et cité humaine parmi tant d'autres et sur cette ville trône fièrement la grande cathédrale gothique construite alors que le Vaud n'était pas encore un comté de la Confédération suisse et le soir, alors que la lune seule illumine le ciel aux côtés de la voûte céleste, elle paraît plus sombre et semble atteindre les cieux de sa pointe comme une lance pointue qui désirerait empaler les astres. Les gens d'autrefois, alors citoyens du Saint Empire, avaient emporté avec eux dans leurs tombes, les vastes secrets de cette partie du monde, des secrets qu'il nous faudra un jour affronter pour survivre à travers les éons tourmentés que notre humanité se doit de parcourir, et moi, John Ludwig Buckharlt, j'ai toujours désiré les apprendre ces mystères de jadis qui semblèrent si terribles aux yeux de nos ancètres pour qu'ils ne nous en informent pas. Et je le jure, un jour au moins l'un d'entre eux sera connu grâce à moi.

Mon père, James Rudolf Buckharlt, décéda alors que j'étais encore à Londres, merveilleuse cité anglaise et même si sa mort me chagrina beaucoup, la source de ma tristesse n'était pas là. S'il était mort, et que j'étais son unique fils, la tradition familliale voulait que je devienne le maître du sordide manoir de la colline, à l'est de Lausanne, non loin de Pully. Je ne l'aimais pas et je ne l'avais jamais aimé, il y avait quelque chose dans ce sinistre amas de pierres qui m'était insupportable. Son ancienneté ne ma gênait pas, car tout au long de ma vie, je devais vivre à la poursuite du passé.
Je quittait donc l'Angleterre par le premier navire et arrivait au port de Roscoff, à la pointe du finistère, et une semaine plus tard, j'étais de retour chez moi, déjà la capitale britannique me manquait.
Le manoir des Buckharlt avait été construit sur un immense promontoire qui s'élevait de façon à ce que ma famille surplombe de sa hauteur, les environs du canton. L'imposante bâtisse avait été bâtie par l'arrière-grand-père de feu mon paternel, cet ancètre qui avait fait fortune dans un commerce dont il ne dit rien à ses enfants mais qui avait suffi à faire vivre trois générations dans le faste.
Lorsque je le vis, je l'avais quitté depuis une dizaine d'années et jamais je n'avais souhaité y revenir, bien que je sache qu'il me faudrait y retourner un beau jour, je me souviens que je priais chaque soir pour que mon père vive encore longtemps et que sa santé soit extraordinaire. Mais il est des choses contre quoi l'on ne peut pas lutter et la mort en fait partie comme bien d'autres choses d'ailleurs. Et ce jour d'octobre 1924 me frappa de plein fouet, de sorte que je ne pu même pas prévenir mes amis de mon départ. Bref, lorsqu'enfin j'aperçu au loin la résidence parentale, je sentis mes tripes se nouer et mon coeur se serrer, je réprimai l'envie de faire demi-tour et continuai ma route, je me sentai vraiment mal à l'aise et je ne savais pas comment me comporter avec mes oncles et mes tantes que je n'avais pas vu depuis onze ans. Ma mère étant morte quelques années avant mon père, il ne se trouvai personne à l'intérieur de suffisament proche pour que je ne lui demande ce qui c'était passé et de quoi mon père était mort. Je traversai les lourdes grilles en fer forgé qui marquait la limite de la propriété et c'est à ce moment précis que ma vie changea pour prendre un trait plus lugubre.

A peine entré, je vis un vieil homme qui tremblait de tous ses membres, sans doute l'effet de l'effroyable maladie de Parkinson. A ma vue, son front ridé s'étira et son regard parut me reconnaître.
« Que désirez-vous, monsieur » commença t-il puis il s'exclama : « Oh ! Excusez-moi messieur Buckharlt, cela faisait si longtemps que je ne vous avais pas vu et pour une si funeste raison ! »
Il s'agissait d'Henry, le majordome qui était là avant ma naissance et qui s'était occupé de moi lorsque j'étais jeune. Il semblait plus vieux et rongé par la maladie, famélique, il avait gardé la raideur que requérait sa charge, il avait des cernes sous les yeux et semblait souffrir de la perte de son patron. Je lui dis que j'étais heureux de le voir et que je n'aurais vraiment pas aimé affronter les rapaces qui me servaient de parents, j'étais sincérement heureux que ce soit lui et non un de mes oncles qui m'ouvrit la porte, et il me semblait que lui-aussi était heureux de me revoir.
« Oui, acquiéça t-il. Moi non plus, je ne les aime pas, mais entrez-donc, vous êtes ici chez vous ! »
Cette remarque faillit me faire sursauter. Il avait raison, j'étais maintenant ici chez moi, j'étais le nouveau maître Buckharlt et j'étais surtout enchaîné par des liens invisibles et terribles, j'allai vivre dorénavant dans ce lieu sinistre que j'haïssai de tout mon coeur et je fus soulagé de savoir que je ne vivrai pas ici seul, qu'il me restai ce bon vieux Henry mais pour combien de temps ? A l'évidence, il était vieux et malade et il ne survivrait pas longtemps à mon père.
« Mes oncles sont donc arrivés, soupirai-je. Depuis combien de temps ? »
Il parut se replier sur lui-même et son visage se déforma en un rictus de profond dégoût.
« Je ne sais même pas s'ils sont pris le temps de se laver avant de venir ici, dit-il. Ils sont tous arrivés le lendemain du décès de monsieur votre père. Bien sûr, ils l'ont veillés mais ils ont surtout discuté de vous et de l'avenir de la fortune de votre famille. En des termes peu glorieux, je dois bien vous le dire. Ils disent que vous ne serez pas à la hauteur de toutes ces richesses, que vous dépenseriez l'argent sans compter dans de folles entreprises qui ne méneront de toute façon à rien. Ils vous ont beaucoup critiqué, mais je me dois de vous rappeler que le devoir vous appelle, bonne chance, monsieur Buckharlt. »
J'hochai la tête et entrai dans la demeure où j'avais passé mon enfance et où je passerais sans doute le reste de ma vie.




Vpoila le début du I, donne moi ton avis même si il n'y a pas grand chose.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 9 Oct à 8:01

C'est bien, très bien. J'espère que la suite sera aussi bien. Mais vite la suite.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 9 Oct à 8:02

Normalement, je pourait te voir le premier vendredi (aprè-midi) des vacanse.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 9 Oct à 8:04

Aujourd'hui, je suis aller au cdi pur la 1ère fois. Il y a très peu de romans comme à cesson mais crtain on l'air pas mal.
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Bentham
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 13 Oct à 2:27

Tant mieux pour toi, je pourrais plus être sur le forum souvent.
Pour la suite de mon histoire, tiens un échantillon :

.... [???????] ..........Désolé...

Ici, il ne se passe rien.
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Bentham
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 13 Oct à 2:27

Tant mieux pour toi, je pourrais plus être sur le forum souvent.
Pour la suite de mon histoire, tiens un échantillon :

.... [???????] ..........Désolé...

Ici, il ne se passe rien.
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Bentham
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 13 Oct à 3:35

SUITE DE L'HORREUR VENUE DE L'ETHER INSONDABLE

Dans le hall, rien n'avait changé, l'escalier qui menait aux étages était toujours là et les fenêtres laissaient à peine filtrer la lumière du jour, les tableaux de mes ancêtres ornaient toujours le hall et cette fantaisie de mon arrière-grand-père faisait paraître ma famille ancienne et noble, ce qu'elle n'était évidemment pas. Par contre, l'aspect inquiétant du manoir en était sorti plus fort et je sentai mon coeur battre à tout rompt lorsque je montai le haut escalier qui me ménerait dans la chambre où le corps de mon père m'attendait avec tout les vautours qui ne désiraient qu'une chose : dépecer la fortune de mes aïeux.
Mes doigts blanchirent lorsque je serrai la poignée de la porte que finalement j'ouvris avec une certaine appréhension, mais il n'y avait personne ou plutôt personne de vivant et j'en soupirai de soulagement.
Mais ce rapide moment où je n'avais plus de crainte passa aussi vite qu'il était venu et comme tout fils ou fille, j'avais été bouleversé par l'annonce de la mort de mon père et le voir ainsi étendu m'arrachait des larmes, je n'aurai jamais cru pleurer de nouveau, mais je ne pu m'en empêcher.
Habillé et préparé pour l'inhumation, il était étendu sur le lit pâle dont les lourds rideaux écarlates brodés avaient été tirés pour que les visiteurs puissent - pour la dernière fois - observer le visage de James Rudolf Buckharlt. La chambre était éclairée par plusieurs grands cierges blancs, disposés autour du lit, et posés dans des chandeliers pleins de bizarreries. Mais la lumière qu'ils propageaient n'offrait que de maigres bastions et les ombres mortuaires de la vaste pièce hantaient la salle comme si mon père était déjà dans le royaume des ténèbres.
Lorsque mes larmes se tarrirent, je portai mon regard vers le visage du défunt, et je ne pu soutenir la vue morte de mon père. Je savais que j'y trouverai une pâleur de pierre, mais je n'étais pas près à voir ses traits révulsés et torturés par une agonie qui avait dû être longue. Il avait dû hurler avant de périr et je me demandai comment Henry ne devint pas fou en entendant ses cris désespérés. Il avait souffert de souffrances inhumaines et son visage exprimait la terreur pûre ainsi que le dégoût, un dégoût dont je ne su jamais l'origine. Cette révélation était trop pénible et je fus incapable de le regarder à nouveau. Mais je ne devais garder de lui que ce visage atrocement défiguré par l'effroi et le long supplice qu'il avait enduré. Si j'avais regardé plus longtemps, j'aurai vu qu'il avait vieilli depuis les onze ans où j'étais à l'ouest et ma tristesse n'en aurait été que plus grande.
Il y avait plusieurs chaises, datant du temps où la bâtisse avait été construite, aussi anciennes que le reste du mobilier d'ailleurs. Je m'assis alors près de la porte et passai un long moment à regarder mes chaussures pour éviter de porter mon regard sur la dépouille de mon aïeul. Dans ce silence tacite, je commençai ma lugubre veillée.
Mes souvenirs s'entre-mélaient et je me vis à quatre ans, courant sur le gazon, et dans les allées, devant le manoir et il me poursuivait, il n'y avait alors que de la joie entre nous. Je me voyais dans mes rêves, je voyais une douloureuse scène où un enfant vérifiait le dessous de son lit pour voir s'il n'y avait pas de monstres et là, le croque-mitaine lui attrapait le bras et le menait sous le lit, dans son domaine, et l'enfant n'en ressortait jamais. Et alors je m'éveillais en hurlant et il accourait dans ma chambre pour me demander ce qui n'allait pas et il me berçait et je m'endormais alors car je savais que le croque-mitaine était vaincu. Tant de souvenirs, tant de pleurs durant cette nuit sombre où le manoir était plus morbide que jamais.
Il me semblait entendre parfois - mais je pense maintenant qu'il s'agissait d'une hallucination dû au chagrin - un bruit de suçon venant de l'intérieur et mon imagination me faisait entendre une faible et monotone respiration. Relevant brusquement la tête, croyant l'impossible, je vis une seconde fois le visage du vieil homme et mes chimères ne furent pas enrichis pour mon plus grand apaisement. La vue horrible me fit pâlir et mes traits se révulsèrent peu à peu, pour qu'enfin je finisse avec la même tête que le mort qui sommeillait profondément devant moi.
La nuit tomba assez vite et je n'avais pas vu le temps passer et lorsque je regardais pour la première fois à la fenêtre dont les volets n'avaient pas été fermés, j'entre'apercu, entre deux branches d'un vieil if décharnée qui n'attisait en rien l'aspect macabre de la journée, le croissant de lune d'une lueur blafarde qui illuminait la nuit noire d'automne, sans doute devait-il s'agir d'une de ces nuits où les cauchemars hantent les vivants comme s'ils étaient vraiment réels, une nuit où les chouettes hululent et où la longue plainte du vent fait vibrer les branches sylvicoles. J'imaginais alors pour essayer d'oublier un instant le visage livide de mon père, des Êtres merveilleux, des elfes dansant au clair de lune autour d'une vieille bâtisse célébrant un rite ancien destiné à l'invocation d'une horreur sans nom, des diablotins échappés de l'Enfer et qui festoyaient stupidement de chairs humaines alors que leur maître gisait dans les plans inférieurs attendant qu'ils l'appelent pour qu'il puisse de nouveau répandre le chaos qui lui est cher. Et mon imagination vive ne pouvait inventer que des songes macabres, rien de bon ne pouvait pour moi arriver cette nuit et la beauté n'existait plus, il n'y avait que la laideur d'un visage affreusement défiguré par la peur.
Il est impossible pour moi de décrire la tension extraordinaire qui nous unissait tout deux, mon père et moi, et malgré qu'il ne soit plus de ce monde, j'avais la curieuse impression qu'il n'était pas vraiment mort et que plus tard, il déambulerait, titubant, dans la nécropole, avec mes ancêtres, psalmodiant d'une voix morte les incantations qui feraient revenir celui qui était à l'origine de notre richesse et ces litanies sataniques, ils les réciteraient en tant que prêtres d'une église impie et tout aussi morte qu'eux. C'était évidemment impossible, et je le savais bien mais cela semblait m'aider et le fait que personne ne sache comment mon arrière-grand-père avait fait fortune stimulait mon imagination et déliait les langues des vieilles familles de Lausanne.
Il me semblait alors encore entendre la faible respiration et mes tripes se serraient dans mon ventre, j'avais peur. Peur qu'il ne s'éveille et se lève de son lit de mort et qu'il ne me sourit d'un effroyable rictus, puis que sortant par la fenêtre, il parte accomplir des choses innommables au loin. C'était certe une peur enfantine mais cela n'y changeait rien, elle était là et je ne semblai pas en mesure de l'affronter, alors je regardai de nouveau mes chaussures et essayai de penser à autre chose.
Le fleuve sombre de la nuit s'avançait doucement et je veillais encore et je m'étais dit que je ne sortirais qu'à l'aube pour affronter des choses encore pires, des créatures insatiables et charognardes : mes oncles et mes tantes.
Déjà, toujours regardant au bas, je songeais à ce qui allait se passer maintenant, il y aurait les funérailles, puis il me faudrait expliquer poliment et fermement au reste de la famille que le maître de la maison, c'était moi et qu'il était temps pour eux de partir. Je serais alors seul ici avec le majordome et il me faudrait explorer chaque pièce de l'immense manoir et je prendrais mes responsabilités en tant qu'homme le plus riche du canton, il y aurait alors son lot de faux-jetons et d'escrocs, puis tout cela tomberait dans la routine, une longue et amère routine...
Sur ma chaise inconfortable, je me répandai encore une fois en un torrent de larmes, mais je ne portais plus le deuil de mon père, c'était maintenant celui de la vie que j'aurais voulu mener. Au loin, une chouette hulula dans les ténèbres nocturnes.

_____________________________________________________________

Voilà, je ne t'enverrais sans doute pas la suite, bien que j'ai fini le VII et pratiquement le VIII de la Première partie. Tu n'as que le début du I, désolé.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 13 Oct à 6:48

Pourquoi tu ne m'enverrai pas la suite? Sad
Sinon, c'est bien.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 13 Oct à 7:01

Hier, pendant les TPE, j'ai bien porté mon surnom. Celui de "pomé de la vie". En effet, tout le monde était dans un groupe sauf moi et un autre. Mais lui, il a rapidement trouvé un groupe. Donc, avec le prof je suis allé de groupe en groupe. Toutes les excuses ont été utilisé pour ne pas m'acpté. "c'est un garçon", "il est dans le groupe 2 et nous on est du groupe 1", "on n'a pas envie d'être 5", "on est déja 5"(eux c'est normal, 6 c'est trop), "parcequ'on n'a pas envie", "si il vient je ne serait plus le seul garçon" ( celui là c'est un vrai dragueur). Comme personne ne voulait de moi, les profs ont réunie tous les groupes pour expliqué qu je devait être accepté par un groupe sinon ils(les prof) casserait les groupe. Alors là, il y a eu une véritable colère. "c'est injuste", "pourquoi ne pas le mètre dans un groupe de 3" et les groupes de 3 répliqué "on n'a pas envie t'as cas le prendre toi" et sa continue comme sa. Finalement, le délégué m'as pris dans son groupe. Pourquoi? par pitié, pour que les autres élève ne ràle pas, parcequ'il voulait partir (sa avait sonner 3minutes plutot et c'était le dernier cours de la journé). Donc pourquoi? Je n'en sait rien.
Donc "pomé de la vie un jour, pomé de la vie toujours".
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 16 Oct à 2:32

Quel beau proverbe, moi aussi dans ma classe, mais je vais avec personne et pour les groupes, je gueule que c'est des abrutis finis (le pire c'est que c'est vrai) , je ne te demande pas comment ça va dans ta classe, j'en sais assez.
Tu veux mon histoire, tu vas en avoir : plus tard.

J'ai fini la première partie cette nuit mais je vais la corriger pendant les vacances (il y a deux meurtres) et j'espère te revoir.

Jésus : santa

(Désolé, Jésus se prend pour le chef des jouets, il est né à Noël en même tant, et son cerveau est atteint.)

Fabien : ...

(Il essaie de réfléchir)
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 16 Oct à 7:47

Ici, ça va doucement, rien ne se passe, y'a jhuste une fille qu'est décédée en 1ère L1, d'une rupture de j'sis pas quoi, moi, j'en ai rien a cirer de porter le deuil, je la connaissai pas. Les autres disent que je suis sans coeur, non, non, pmoi je leur dis que je suis juste cynique et sadique.

Tiens voilà la suite , danger
_____________________________________________________

Le soleil se leva péniblement ce matin là et je sursautai lorsqu'un grand coup frappé à la porte retentit, un coup dans lequel mon esprit abruti par cette longue veillée crut voir un mort appeler un autre mort, tout deux enfermés dans leurs tombes respectives, communiquant comme les détenus en milieu carcéral. Mais encore une fois, je m'étais trompé, il s'agissait d'un coup insistant et je me levai pour ouvrir.
Je devais être vraiment très pâle et avoir de vastes cernes sous mes yeux fatigués et rougis par les larmes, puisque le vieux serviteur sursauta à ma vue. Monsieur Henry se tenait dans le couloir, et son air tremblant et brisé par la mort de son ancien patron ne l'avait pas quitté.
« Oh désolé, monsieur Buckharlt, s'excusa t-il. Je venais voir comment ça se passait ici. Vous voulez d'autres mouchoirs, je n'en avais pas proposé à vos oncles et de tout façon, ils n'en avaient pas besoin. Mais j'en est ici quelque uns pour vous. Il m'en a fallut beaucoup, j'aimais bien votre père. Il m'avait sorti de la misère ouvrière de l'avant-guerre et je ne lui avais jamais été trop reconnaissant et maintenant il est mort. Enfin comme il faut dire : Le roi est mort, vive le roi. Et mieux vaux que ce soit vous le roi, sauf votre respect, je n'aurais pu supporter vos oncles grassouillets. Oh pardon ! Cela m'a échappé, un mouchoir ? Dois-je vous laissez tranquille et seul de nouveau ? Il n'y a plus énormément de travail ici, vos tantes se préparent elles-même à manger, j'aurais aimé le veiller un peu ce matin pendant que je n'ai pas à travaillé. »
J'hochai la tête et lui répondit que je descendrai et que j'accepterai volontier un mouchoir s'il en possédait un là. Et je lui laissait la place. Il avait toujours été dévoué à mon père, corps et âme, et nous n'étions que deux à veiller James Rudolf Buckharlt, j'avais pour ma part assez contempler le visage défiguré de mon père, je ne voulai plus jamais le revoir.
Je descendis alors les escaliers pour entrer dans le salon où il n'y avait encore personne. Je me servis un verre de whiskey irlandais et le vidai d'une traite, puis je m'assis dans un volumineux fauteuil de cuir cramoisie et observait la salle comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Je pensais que ce petit exercice allait m'aider à libérer mon esprit du funeste évènement, chose que je désirais à ce moment-là plus que tout. Les murs étaient couverts de livres, il existait là au moins deux cent volumes aux sujets qui allaient de la biologie aux arts occultes, certains dataient de l'antiquité, d'autres étaient assez récents et avaient été achetés par mon père. Il y avait notamment un petit rayon réservé à l'archéologie que je consultais dès que je su lire, ainsi je lu avec enthousiasme et joie les écrits de Diodore de Sicile et les remarquables récits des voyages de Johann Ludwig Burckhardt dans les contrées arabes et c'est avec ses lectures que je devais partir le soir au royaume des rêves dirigé par un calife bienveillant. Il y avait aussi au dessus de moi, un vaste lustre de cristal qui était signe d'opulence pour nombre d'aristocrates. Et en dépit des efforts du majordome, la poussière régnait ici en maître et il semblait impossible de la déloger.
Je me tenais là, immobile, scrutant aveuglément les rangées d'ouvrages des plus grands auteurs de ce siècle et d'antan, et je les voyais - non pas comme des ouvrages reliés où sommeillaient des mots chargés de sens - mais comme de stupides amas de papiers et d'encre qui osaient maintenir les connaissances humaines, gonflés d'orgueil. Et je ne trouvai ni réconfort, ni repos à cette vue et à cette observation minutieuse, il me fallait donc trouver une autre solution à mon problème.
Alors, pour éviter d'anticiper l'avenir et oublier le présent, il ne me restait plus qu'à plonger des les méandres de ma mémoire, dans la nébuleuse de connections et de neurones pour sombrer dans mes souvenirs et mon passé dont je connaissais tout et où seulement les résidus troublants avaient été cachés dans des salles obscures qu'il ne me faudrait - je l'espérai - jamais ouvrir.
Je m'appelle John Ludwig Buckharlt et je suis né en 1887, d'un père richissime et d'une mère affectueuse. Mon enfance fut calme et je ne me rappelle pas en avoir souffert. Adolescent, je décidai avec l'aval de mes parents d'émigrer en Angleterre pour faire mes études en archéologie que je suivis avec assuidité et passion, rêvant souvent à des aventures en Arabie ou en Asie et de découvertes sensationelles. Durant la Première Guerre Mondiale, je ne combattis pas, étant ressortissant suisse, et vivant à Londres, j'adressais des dons pour soutenir l'effort de guerre britannique et je fus aussi heureux que tous mes hotes lorsque l'Allemagne signa l'armistice, mais je fus profondément outragé par le traité de Versailles qui réveillerait dans le futur, je pense, les tensions et les haines nationales que les vainqueur de 1918 venaient d'imposer, un régime xénophobique allemand allait sûrement émerger et, français et anglais en seraient les premiers à blâmer. Après la guerre, je continuait mes études et j'aidais mes professeurs dans leurs recherches que je devais normalement continuer après leurs morts, mais le décès de mon père chassa brusquement cette attrayante perspective et alors mon passé rejoignait le présent... Durant ces onze années passées outre-Manche, je ne suis rentré qu'une seule et unique fois en Suisse et pour une raison aussi funeste que ce jour-ci, c'était lorsque ma mère est morte d'un cancer des poumons et comme mon père, je la veillai et l'épreuve faillit me briser complètement mais mon père était encore là pour m'assister et mes oncles n'étaient pas venus : il n'y avait rien à se mettre sous la dent. Ce fut la seule fois, puis je quittai de nouveau le Vaud pour Londres où je restai, espérant rentrer au manoir le plus tard possible.
En toute évidence, cette nuit d'octobre, je ne pourrais jamais l'oublier.
Je me servis un dernier verre de whiskey, puis me levai et quittai le salon d'un pas traînant, il me restai une dernière épreuve avant les funérailles : mes oncles.

L'office funèbre de l'église eut lieu dans une sorte d'intimité et seul s'y trouvait la famille et le vieux majordome. L'on avait choisit l'église de Pully parce que ses habitants connaissaient moins les ragots sur ma famille et je ne voulais pour rien au monde entendre marmonner les veilles carnes pour qui nous étions soit des égocentriques, soit des fous à lier. Mais si l'office était réservé à certaines personnes, le cimetière était ouvert à tous les curieux et ceux-ci, accompagnés des vieux de la vieille pour qui les enterrements devenaient l'un des derniers moyens pour rencontrer un ancien ami.
Ayant quitté le lieu de culte, le long cortège funéraire dont j'étais à la tête, derrière le prêtre, serpentait malgré l'intimité désirée à perte de vue, une bonne partie étant constitué de badauds qui demandaient sans cesse qui se trouvait dans le cercueil. Nous remontâmes la rue des Habsbourg et monsieur Henry était à ma droite. L'aîné des frères de mon père nous suivait avec sa femme, tout en discutant de son travail (il était avocat) à l'un de ses cadets qui fumait un cigare et qui - à chaque fois que je me retournai - baissait soudainement la tête et fermait enfin sa mâchoire, mais je ne pouvais, hélas, pas le regarder pendant tout le long chemin qui nous ménerait au grand cimetière où étaient ensevelis tant de cadavres dont certains n'étaient plus que des squelettes jaunis par le temps. Le corbillard de James Rudolf Buckharlt, les vitres arrières couvertes de couronnes exprimant les condoléances de ceux qui les avaient achetés, avançait à notre rythme et à l'intérieur mon paternel reposait dans un lourd cercueil d'acajou. A la fin du cortège, dans le groupe des intimes, la plupart des femmes discutaient des derniers ragots et vantaient chacune les mérites de leurs enfants dont aucun n'était venu assister à l'inhumation de leur oncle.
Ainsi se déroula la longue marche censée être silencieuse.
Lorsque nous entrâmes dans la dernière rue, les deux fossoyeurs qui avaient creusé le trou durant la matinée entre deux averses, ouvrîrent la grille aux hautes pointes de fer dans un grincement sinistre qui effraya le chat noir de la voisine de la nécropole. Il y avait chez eux quelque chose de pittoresque dans leur façon de se vêtir, ils avaient de grandes salopettes bleues couvertes boue et, tout en s'appuyant sur les larges grilles, ils fumaient des cigarettes qui n'étaient guère plus que des mégots depuis un bon moment et souriaient comme s'ils ne pensaient pas au supplice des intimes du mort. Si ce n'avait pas été l'enterrement de mon père, j'aurais sans doute - moi-aussi - souri, mais cette fois-ci, je les trouvais extrèmement déplacé et n'y prêta plus attention.
Le père Charles Hans Curtwig, curé de la paroisse de Pully, se dirigea rapidement derrière la fosse et de loin, on aurait dit un prêtre qui voyait une ultime horreur dans un trou sans fond d'une abîme insondable où reposait quelque créature de cauchemar, il semblait bien que les offices mortuaires ne soient pas sa tasse de thé. Il portait une étole sur ses épaules osseuses et son missel était ouvert à la page des funérailles. Il était là, raide, sur un lieu que lui même disait être souillé par les derniers déchets des hommes, c'était en fait un adepte des crémations qu'il jugeait moins maléfiques pour la terre nourissière. Un frisson le parcourut mais n'altéra en rien son air digne. Physiquement, il était grand et mince avec des yeux marrons et un nez rougi par la bonne chère. S'il devait célébrer l'office ce jour-ci, ce n'était pas exclusivement parce qu'il était le curé de la paroisse, mais il était aussi l'un des seuls prêtres catholiques viables, les autres étant soit trop vieux, soit de pauvres gens auquels je n'aurais pu faire confiance. Ce fardeau était donc tombé sur lui et voilà tout, il n'y avait rien à ajouter.
Comme obéissant à un ordre venu d'une autre pensée, les fossoyeurs quittèrent le cimetière, sans doute, devaient-ils savoir par expérience que la dernière personne que souhaitaient voir ceux qui portaient le deuil était celle qui passerait derrière eux pour recouvrir le cadavre sous des kilogrammes de terre. Voir ce spectacle n'aidait en rien à la croyance en l'immortalité de l'âme.
Les porteurs de cordons de poêle - les quatre frères et soeurs de mon père - descendirent le cercueil dans la fosse avec une solennité toute nouvelle et on entendit le faible bruit de la terre rentrant en contact avec le bois. Je sentis mon visage devenir livide et je sentai bien que j'allais sous peu recracher mon déjeuner. Trop d'émotions, j'inhumais là le dernier de ma famille proche étant fils unique et je ne savais pas si je tiendrais le choc émotionel qui semblait capable de me terrasser comme lorsque j'avais sombré dans la dépression à la mort de ma mère.
Une voix plutôt réconfortante s'échappa du gosier du père Curtwig, il était aussi pâle que sa soutane.
« Prions. » dit-il.
Et l'assemblée pria. Les mots sortaient mélodieusement de sa gorge comme purifiés par une vie dévouée au Seigneur et il en avait toujours été ainsi. Tous inclinèrent la tête.
« Prions pour notre frère James Rudolf Buckharlt, prions Notre-Seigneur Jésus-Christ qui nous a dit : " Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra, bien qu'il soit mort, et tous ceux qui sont vivants et qui mettent leur foi en moi ne souffriront jamais la mort éternelle. " Seigneur, vous avez pleuré à la mort de votre ami Lazare, réconfortez-nous dans notre souffrance. Nous vous le demandons dans la foi. »
Des gosiers de l'assistance monta la réponse que tous avaient appris et je le dis d'une voix qui laissait bien penser à tout le monde que j'allais bientôt éclater en sanglots.
« Seigneur, écoutez notre prière. »
Le père Curtwig reprit sa lecture et l'assemblée se tut. Je me tournai vers le majordome et lui-aussi retenait ses larmes avec peine. Nous étions bien les seuls et je ne pu pas longtemps résister face à l'hypocrisie de mes oncles, je reportai alors mon regard sur le prêtre qui psalmodiait :
« Vous avez fait revenir un mort à la vie ; donnez à notre frère James la vie éternelle. Nous vous le demandons dans la foi. »
Et de nouveau :
« Seigneur, écoutez notre prière. »
Puis, le curé catholique reprit d'une voix sure comme à chaque fois qu'il lisait les Ecritures :
« Notre frère James a été lavé du péché par le baptême ; accordez-lui une place à la table de votre royaume céleste. Nous vous le demandons dans la foi. »
Et vint la voix de dizaines de voix qui entonnait :
« Seigneur, écoutez notre prière. »
Et du gosier sanctifié :
« Apaisez la douleur que nous cause la mort de notre frère ; que notre foi soit notre consolation et la vie éternelle notre espérance. Nous vous le demandons dans la foi. »
Et tout en disant cela, le prêtre savait qu'il n'en était rien que la majeure partie de l'assistance ne subissait aucune douleur à cause du décès de mon père et son regard alla sur moi, je ne vis que compassion sur son visage et en effet, il m'apaisa.
« Seigneur, écoutez notre prière. »
Le père Charles Hans Curtwig ferma son missel et récita calmement :
« Prions Notre-Seigneur qui de son trône aux cieux accordera la vie éternelle à notre frère James. »
Et l'assemblée pria.
Mais alors que le curé adressait sa prière, il me semblait - et j'espère encore que ce fut une hallucination dû aux émotions - entendre un faible grattement qui émanait du cercueil comme si mon père n'était pas réellement mort. J'aurais voulu sauter dans la fosse et arracher ce maudit couvercle, mais il me restait assez d'esprit pour ne rien faire et j'espérais de tout mon corps que ce que j'entendis ne fut pas car je savais qu'il était décédé ayant reçu la note de l'embaumeur qui avait obligatoirement réaliser tous les test pour décider si James Rudolf Buckharlt avait vraiment trépassé. Cela aurait voulu dire que... je ne préférais pas oser y penser.
Et la voix de père Curtwig reprit d'une voix consolatoire qui me fit oublier la terrible peur qui me vint alors que je cru entendre ce faible bruit de grattement :
« Notre Père qui êtes aux cieux, Que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne arrive, que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen. »
Et l'assistance conclut sur un ultime mot :
« Amen. »
Et tout fut fini. J'étais seul, désespérément seul alors que les pires évènements de ma vie étaient à venir.

________________________________________________
Suite plus tard... Le I vient est presque terminé
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 16 Oct à 7:48

Avec la mort de la jeune fille, je trouve que ça va bien, non ?
(j'suis vraiment un salaud !) lol!

Bon courage avec ta classe de jocolor !!
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 16 Oct à 8:57

c'est bien. Envoie la suite.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyLun 16 Oct à 8:59

Je pourait vous voire le premier vendredi des vacances. L'après-midi.
Répond si tu peut.
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyMar 17 Oct à 2:24

Dis plutôt la date, et l'heure, j'y serais sans doute et rendez-vous à 13 H 48 au magasin de warhammer... Fabien ne pourra pas venir, il est pas chez lui et Jésus dort comme d'habitude !

je t'enverrais sans dout toute la première partie de mon histoire.
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Mathias Hannick

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyMer 18 Oct à 5:55

se sera le 27 octobre. pour l'heur, je te dirait plus tard si c'est possible
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyJeu 19 Oct à 7:46

lol! lol! lol! lol! lol! lol! lol! lol! lol! lol! D'accord, j'y serais sans doute, faut que j'aille à la fnac.
Twisted Evil Twisted Evil
Ici tout va mal, en TPE même problème que toi.
Evil or Very Mad Evil or Very Mad
Fabien va bien (Oh oh oh...trop fort la rime ! Oh oh oh !)
Embarassed Embarassed
Jésus dort il te dit la même chose que le Troll :
" Röh ! "
Sleep Sleep drunken
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ROH !
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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyJeu 19 Oct à 7:47

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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 20 Oct à 3:50

J'ai changé un peu mon histoire, au début l'on trouve un prologue qui est un rapport de police concernant la mort de monsieur John Ludwig Buckharlt , puis il y aura un épilogue relatant l'autopsie.
cyclops
J'espère que tu vas bien.
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Mathias Hannick

Mathias Hannick


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MessageSujet: Re: Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire)   Conversation entre la gens Folman (Roy et Sire) - Page 3 EmptyVen 20 Oct à 7:00

Je peut pour l'heure bounce
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